Le Sorceleur 2, d’Andrezj Sapkowski

Avec un rythme plus lent que je le souhaiterais mais toujours autant d’enthousiasme, je poursuis doucement mais sûrement ma lecture de la saga du Sorceleur d’Andrezj Sapkowski avec le tome 2 : L’Épée de la providence. Si j’avais déjà beaucoup apprécié le tome 1, Le Dernier Vœu, j’ai encore plus aimé celui-ci qui me réservait davantage le plaisir de la surprise puisque en partie plus avancé que la saison 1 de la série Netflix.

Geralt de Riv continue ses errances, entre châteaux et campagne, entrecoupées de confrontations avec des créatures fantastiques. Mais sur son chemin se dresse le destin sous la forme d’une jeune fille : Ciri, l’enfant-prophétie qui semble devoir chambouler sa vie.

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Romanesque & prophétie

Un point qui aura marqué (et sans doute effrayé de prime abord) de nombreux lecteurs (dont moi) du Sorceleur est la forme de nouvelles que l’on découvre au premier tome. Chaque aventure de Geralt de Riv est raconté sous la forme d’une nouvelle, dans un ordre non essentiellement chronologique. Si mon goût particulier du roman m’avait peu fait apprécier ce format, il m’avait aussi beaucoup rappelé celui des aventures de Conan le Cimmérien de Robert E. Howard, dont je suis une grande fan. Et finalement, ce style était très bien passé, comme un héros racontant ses aventures à la taverne. Mais le tome 2 revient de plus en plus vers un format romanesque, conservant la forme de nouvelle mais dans une continuité qui pourrait presque s’apparenter à des chapitres de roman. Une forme d’hybridation des genres, entre l’histoire de bar et la quête épique, originale et appréciable.

Par ailleurs, ce second tome semble aussi tirer des inspirations de la tragédie antique. Le motif du destin est assez classique en fantasy, le héros ayant une « destinée » à accomplir, souvent dictée par une prophétie comme c’est encore le cas ici. Sauf qu’ici, cette destinée inéluctable prend la forme d’une petite fille dont le rôle à jouer semble encore très flou : malheur ou espoir, qu’apportera Ciri à Geralt (et inversement) ? La question reste en suspens quand le motif classique est habituellement univoque (ô rage, ô désespoir). Une utilisation intéressante dont le développement sera à suivre de près dans les prochains tomes.

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Le mot de la fin

Un deuxième tome du Sorceleur dans la lancée du premier, qui m’aura tout autant convaincue. Voire même un peu plus par cette forme se rapprochant de plus en plus du roman et par les enjeux qui se dessinent pour Geralt. Sapkowski n’a pas fini de me faire voyager.

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