L’Épée de Vérité 6, de Terry Goodkind

Je poursuis dans ma lancée puisque, aussitôt le tome 5 refermé, j’ai enchaîné avec le tome 6 de L’Épée de Vérité de Terry Goodkind : La Foi des Réprouvés. Si le tome précédent m’avait frustré de certaines façons, le tome 6 m’a servi tout ce qui me fait aimer cette saga : retrouvailles avec nos héros emblématiques, combats épiques, découvertes de nouveaux horizons et intrigue à différents niveaux de lecture.

Après une rude défaite, Richard, Kahlan et Cara s’isolent en Terre d’Ouest pour reprendre des forces. Mais leur répit est de courte durée et l’aventure vient de nouveau toquer à leur porte. Kahlan et Cara vont rejoindre le front où elles retrouvent de Zedd, tandis que Richard voit ses pas le mener, bon gré mal gré, sur les terres natales de Jagang, en compagnie de l’énigmatique Nicci.

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Communisme & manichéisme

Dans ce nouveau tome, Richard est forcé de rejoindre la ville natale de Jagang dans l’Ancien Monde. Là, il découvre un système totalement à l’opposé de ce qu’il a toujours connu dans le Nouveau Monde. Chez lui, en travaillant dur, chacun peut subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Ici, le travail n’est pas récompensé, bien au contraire. Se voulant « équitable », le système en place s’efforce de redistribuer à tous ce que chacun gagne individuellement. Ce système, que l’on peut très vite associer à du communisme extrêmement simplifié, est surtout présenté comme extrêmement déviant. Alors même qu’il est censé venir en aide à tous, il tend plutôt à écraser ceux qui travaillent dur pour tout leur prendre et le redistribuer à ceux qui travaillent le moins. Ici, l’égoïsme et la fainéantise sont érigées en valeurs maîtresses, poussant chacun à en faire le moins possible puisqu’il n’a, de toute façon, rien à gagner.

Là où le bât blesse, c’est que ce roman a clairement été écrit par un américain. Ce qui ne serait pas forcément problématique si ça n’entraînait un tel manichéisme de l’histoire. En effet, les valeurs capitalistes et de self-made man sont ici portées aux nues tandis que le communisme semble être le dernier cloaque de l’enfer. Le parti pris est un peu trop poussé et c’est dommage. Si l’auteur est prêt à reconnaître la valeur de tous les individus, quelles que soient leurs origines, il n’en va pas de même pour les systèmes politiques opposés. Il n’y a pas de demi-mesures, aucune qualité chez l’un ni défaut chez l’autre : soit il est parfait, soit il est ignoble. Un peu de nuance n’aurait pas fait de mal.

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Le mot de la fin

Un nouveau tome qui m’a redonné d’autant plus goût à la saga. Le précédent m’avait aussi beaucoup plu par ses idées mais ses héros principaux m’avaient manqué. Cette fois, la formule est complète : héros, intrigue et messages de qualité réunis pour un tome riche, peut-être l’un de mes préférés de la saga jusqu’ici. Autant vous dire que le tome 7 est déjà commencé !

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