L’Épée de Vérité 5, de Terry Goodkind

Après une grosse pause en 2021, me voilà repartie à la conquête de L’Épée de Vérité de Terry Goodkind, avec le tome 5 : L’Âme du Feu. Je vous avais déjà parlé (avec beaucoup trop d’enthousiasme) des tome 1, tome 2, tome 3 et tome 4. Ce qui me plaît, dans cette saga, c’est la capacité de l’auteur à se renouveler de tome en tome : si l’on conserve la trame de l’univers de ces personnages auxquels on s’attache tant, on découvre chaque fois de nouvelles thématiques originales. Le tome 5 confirme cette tendance.

L’empereur Jagang poursuit sa marche sur le Nouveau Monde, semant mort et torture sur son passage. S’il s’empare du Nouveau Monde, c’est la fin de la liberté. Et sans le vouloir, Richard et Kahlan lui ont facilité les choses en libérant sur le monde les Carillons qui mettent en péril la magie que veut justement détruire Jagang. Appelé sur tous les fronts, Richard et Kahlan vont devoir choisir les priorités, détruire les Carillons ou mettre des bâtons dans les roues de l’armée impériale.

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Propagande & fondements de la liberté

Dans ce tome, on est séparés de nos héros habituels pendant une bonne moitié de l’ouvrage. On est immergé, auprès de nouveaux personnages, dans un nouveau pays aux mœurs bien différentes de celles rencontrées jusqu’ici. Dans ce pays, il est enseigné à une moitié de la population, réduite en semi-esclavage, qu’elle est profondément mauvaise du fait des exactions de ses ancêtres alors que l’autre moitié serait l’incarnation même de la vertu auprès de laquelle ils doivent se racheter. Par une réécriture de l’Histoire, un contrôle soigneux de l’éducation des masses et un endoctrinement dès le plus jeune âge (et un soupçon d’encouragement à la délation de ses voisins, au passage), les dirigeants de ce pays parviennent à réduire une moitié de la population en esclavage sans chaînes ni fouet, simplement par la pensée.

La plus efficace des formes d’esclavages, par ailleurs, puisque même quand on leur offre la liberté sur un plateau, ils ne sont alors plus capables de la saisir. Et c’est là qu’on s’aperçoit que les fondements de la liberté reposent justement sur la culture et l’éducation. En interdisant au peuple d’apprendre à lire et à écrire, on les rend dépendant d’un système éducatif biaisé, qui peut leur inculquer des valeurs et des mensonges éhontés. Les priver de l’accès à la culture, c’est les priver de la possibilité de remettre en question ce qu’on leur enseigne et même, à un certain point, de penser par eux-mêmes.

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Le mot de la fin

Un tome différent des précédents, qui demande au lecteur de s’adapter à une nouvelle dynamique de laquelle Richard, Kahlan et Zedd sont en grande partie absents. Mais qui permet aussi d’adopter un nouveau point de vue sur le monde dans lequel ils évoluent, nuançant ainsi l’opposition frontale entre l’utopie des Contrées du Milieu et la dictature d’harane. Un tome qui introduit de nouveaux sujets de réflexions et me donnent aussi et surtout l’envie de connaître la suite des évènements.

3 réflexions sur “L’Épée de Vérité 5, de Terry Goodkind

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