Auteur : Jean Anouilh.
Genre : Théâtre moderne, tragédie, réécriture.
Première représentation : 1944.
Thèmes principaux :
– l’hybris (transgression divine) & la punition divine ;
– la tragédie & le destin inéluctable ;
– la femme moderne & le prix de la liberté.
Attention : résumé complet avec spoilers de toute l’intrigue.
Le Prologue présente les personnages : la mélancolique Antigone qui va mourir, sa sœur l’exubérante Ismène, son fiancé Hémon qui mourra avec elle, son oncle le soucieux Créon, la nourrice qui a élevé les deux sœurs, sa tante Euridyce qui ne sera d’aucune aide avant de mourir, le messager qui sait déjà qu’il devra annoncer la mort d’Hémon et les trois gardes sans scrupules. Il racone aussi comment Etéocle, refusant de rendre le pouvoir après 7ans, son frère Polynice a mené les 7 contre Thèbes jusqu’à ce que les deux frères s’entre-tuent.
La nourrice surprend Antigone qui rentre d’une sortie nocturne. Elle la soupçonne d’avoir rejoint un amoureux mais ce n’est pas le cas. Ismène trouve Antigone pour lui dire qu’elle ne veut pas l’aider à enterrer leur frère. Elle tente de l’en dissuader, la pense folle mais Antigone s’entête et l’envoie se coucher. Antigone se console dans les bras de sa nourrice qui lui donne plusieurs noms d’oiseaux, lui fait promettre de prendre soin de sa chienne. Elle fait ses adieux à Hémon, lui annonce qu’elle ne pourra jamais être sa femme et lui demande de partir. Ismène la supplie de nouveau mais Antigone lui annonce que c’est déjà fait. Après un tirage au sort en sa défaveur, un garde, tentant de se justifier, vient annoncer à Créon que le corps a été recouvert de terre et qu’ils ont trouvé une pelle d’enfant près du corps. Créon pense à un complot, il double la garde et interdit que les faits s’ébruitent. Le chœur loue la tragédie inéluctable au détriment du drame qui laisse espérer.
Les gardes amènent Antigone en rêvant d’une récompense. Créon demande confirmation, elle avoue tout. Créon, reprenant la métaphore de l’oiseau, propose de la couvrir en se débarrassant des trois gardes mais elle refuse et il l’accuse de posséder l’orgueil d’Œdipe. Il refuse de la faire tuer, l’envoie dans sa chambre mais elle repart du côté du corps. Il tente de la raisonner, lui explique qu’être roi ce n’est pas toujours faire ce qu’on veut. Elle réplique qu’elle est libre, il utilise la métaphore du navire qui coule pour justifier la nécessité d’un dirigeant. Il accepte enfin de la faire tuer mais veut qu’elle sache la vérité avant : Polynice et Etéocle ont chacun tenté de faire assassiner leur père, Créon a juste récupéré un corps au hasard pour donner un héros au peuple. Antigone se laisse convaincre mais Créon lui parle de bonheur et elle explose, dénigre l’espoir. Créon en vient aux mais, Ismène entre dire qu’elle veut mourir avec sa sœur mais Antigone refuse alors elle dit qu’elle ira elle aussi ré-enterrer le corps. De peur, Créon appelle les gardes pour emmener Antigone. Le chœur veut convaincre Créon de la laisser vivre, Hémon le supplie aussi, en vain. Antigone est ramenée, la foule hurle, Créon la laisse avec un garde. Elle lui parle, lui pose des questions sur la mort, lui demande de transmettre un message à Hémon contre sa bague. Elle est emmenée.
Un message arrive : Antigone à peine enfermée, on entend le cri d’Hémon qui l’a trouvée pendue. Créon le supplie mais Hémon tente de le tuer puis se suicide. Créon se lamente. Il apprend qu’Euridyce s’est tranché la gorge. Il retourne à ses affaires, le chœur conclue, ne reste que la garde.
À mettre en lien avec : Antigone, de Sophocle.