Que dire sur Le Paris des Merveilles de Pierre Pevel qui n’ait déjà été dit ? Cela faisait des années que j’en entendais parler ; j’avais déjà lu et été conquise par Haut-Royaume du même auteur (bien que dans un genre totalement différent) et c’est recevoir en cadeau la magnifique édition intégrale de chez Bragelonne qui m’a finalement lancée dans cet univers qui en a charmé tant d’autres avant. Et force est de l’admettre : une marche de plus est passée avec cet univers. Haut-Royaume est très bon mais Le Paris des Merveilles est au-dessus. Il est de ces univers littéraires auxquels on continue de penser bien après en avoir tourné la dernière page.
Dans le Paris du XIXe siècle, les fées et la magie se sont dévoilées à notre monde. Humains et peuple d’Ambremer vivent côte à côte dans ce Paris merveilleux, où les prémices de l’industrie côtoient les créatures magiques. Louis Griffont est l’un de ces magiciens, avec son chat ailé Azincourt, sa compagne enchanteresse Isabel de Saint-Gil, et leurs compagnons, ils sont amenés à résoudre bien des mystères pour maintenir la paix fragile entre les deux royaumes.

Univers altéré & magie réinventée
Le Paris des Merveilles est une uchronie qui nous propose une vision alternative du monde, où le développement technologique laisse la part belle à l’intrusion de la magie dans notre monde. L’intrigue se situant au XIXe siècle donne l’impression d’être plongé dans un univers steampunk, avec cette révolution en marche mais non totalement aboutie, altérée par l’apparition de cette nouvelle forme d’énergie qu’est la magie. Le style dandy de nos héros renforce également cette impression, à grands coups de cannes et crinolines. Un univers extrêmement dépaysant, dans lequel on retrouve pourtant les noms et les rues du Paris que l’on connaît mais changés, différents, à l’image de cette Tour Eiffel en bois blanc luisant qui trône au milieu de la ville.
Et pourtant, malgré le propos centré sur le mélange de culture entre fées d’Ambremer et humains de la Terre, la magie s’est se fait discrète. Elle est là, elle existe, elle distingue fondamentalement les personnes, mais elle est naturelle et ne prend pas le pas sur l’intrigue. L’intrigue, elle, est davantage socio-politique. Ce qui est intéressant dans ce mélange des cultures, c’est justement la culture : la magie est ce qui distingue les gens, certes, mais l’intrigue se centre surtout sur les conséquences qu’apporte cette distinction sur la façon de vivre ensemble, en société organisée. Et il en résulte un fragile écosystème socio-politique, toujours à deux doigts de basculer, que Louis et Isabel sont bien souvent amenés à sauver au péril de leurs vies. Un propos à la fois haletant et matière à réflexion.

Le mot de la fin
Univers enchanteur et personnages de caractère, Le Paris des Merveille de Pierre Pevel enchante et envoûte d’emblée mais ses intrigues alambiquées savent aussi nous retenir sur la longueur. Des mystères à la Sherlock Holmes qui nous permettent de mieux découvrir les coins et recoins de cette réalité alternative aux multiples facettes. Découvrir ce Paris légèrement altéré, avec ses touches de magie et son ambiance rétro est un véritable plaisir ; d’autant plus quand cette découverte se fait accompagner de personnages à l’humour tranchant et la réplique cinglante. Un univers à côté duquel aucun amoureux de fantasy ne devrait passer.
Ton article est une véritable invitation à la lecture de cet univers. Tu uses de mots telles des formules magiques : magie, uchronie, steampunk & Sherlock Holmes pour clore le sortilège en beauté !
Je me plongerai dans celui-ci dès que j’aurai tout lu de la magie de Circé 😉
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Je ne doute pas que c’est un univers qui saura te charmer ! ^-^
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Une trilogie que j’ai écouté et c’était bien sympa autant dans le rythme, le monde que les répliques
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J’ai un groooos problème d’attention avec les audiobooks. Autant j’ai toujours très envie de m’y mettre en amont, autant je suis parfaitement incapable de garder mon attention sur l’histoire à l’exception unique de quand je suis dans les transports (ce qui n’arrive plus trop avec la crise). Du coup, je suis frustration car j’image en effet que si le lecteur sait y mettre la bonne intention, Le Paris des Merveille doit être un bonheur à écouter ! ^^
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