Découvert grâce à mon partenariat avec les éditions ActuSF, Les Veilleurs est une saga de science-fiction aux allures de post-apo qui m’a accompagnée pour Halloween et bien au-delà vu mon rythme de lecture fort lent de ces derniers temps. Si j’ai mis 2 mois à lire 2 tomes, j’ai pourtant aimé cette lecture qui m’a permis de m’évader durant le confinement dans un monde à la fois proche et lointain. Là aussi, l’épidémie frappe mais prend des allures de légende urbaine entre réalité et fiction.
Un virus s’est répandu dans toutes les grandes villes du monde : il transforme les adultes en goules, vampires et loups-garous. Pour éviter que l’épidémie se répande, l’État français a pris la décision d’enfermer Paris derrière une muraille infranchissable. Les enfermés, organisés en clans, luttent chaque jour pour leur survie, tandis que l’armée envoie régulièrement des renforts pour combattre les monstres et que des snipers sont chargés de faucher quiconque essayerait de fuir l’enceinte.

Multiplicité & humanité
Le roman multiplie les points de vue : la narration est omnisciente mais, à chaque chapitre, elle se focalise sur le point de vue interne d’un personnage, nous donnant chaque fois une vision parcellaire des évènements. Cette multiplicité est intéressante d’un point de vue narratif, car elle permet d’avoir un aperçu de toutes les façons dont cette épidémie a pu être vécue par les humains. Et elle permet également de donner aux lecteurs des clefs de compréhension que n’ont les personnages que de façon fragmentaire. Ça donne un rythme au roman, qui s’éclaire d’une multitude de compréhensions pour gagner en richesse.
Néanmoins, c’est aussi l’un de ses points faibles : en multipliant ainsi les personnages centraux, qui donnent l’impression d’être tous aussi importants les uns que les autres, l’attention du lecteur est diluée. Pour ma part, j’ai mis les 3/4 du tome 1 à entrer réellement dans l’histoire, le temps d’appréhender tous ces personnages, leurs points de vue, leurs histoires personnelles, leurs caractères et leurs enjeux. Si l’univers est simple à aborder car prenant place dans des lieux assez familiers (Paris) et basé sur des mythes connus (vampires, loups-garous, goules…) revisités, cette multiplicité de personnages prend trop le pas sur l’intrigue du premier tome en livrant une quantité d’informations phénoménale à retenir en peu de temps.

Le mot de la fin
Jean-Luc Bizien nous propose un premier tome aussi familier qu’étrange. Avec Les Veilleurs, nous retrouvons le Paris que l’on connaît mais ravagé, différent, divergent. Et à l’inverse, les personnages nous sont inconnus mais éclairent les évènements de leurs compréhensions individuelles. Un premier tome assez riche, dans lequel on met du temps à entrer, mais qui met aussi de nombreuses pistes en place et donne ainsi très envie de lire la suite.
J’aime beaucoup quand l’histoire propose plusieurs points de vue, je ne pense pas que ça me gênerait avec ce livre, même si les personnages semblent, selon ta chronique, prendre un peu le pas sur l’histoire dans son ensemble.
En tout cas, je ne connaissais pas du tout ce livre.
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Franchement, c’est une bonne découverte ! SI les personnages étaient trop présents à mon goût sur ce premier tome, ils n’en sont pas moins hyper attachants avec une caractérisation qui ne tombe pas trop dans le cliché et des points de vue sur le monde et cette crise qu’ils traversent vraiment différents les uns des autres donc ça vaut le coup^^
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Ca a l’air intéressant ! Je ne connais pas… L’univers a l’air sombre et riche !
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L’univers est un peu marqué ado, donc pas forcément si sombre que ça mais effectivement, il est très riche et bien amené ! Il vaut le détour 🙂
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