Pour notre dernière journée à Vienne, le temps s’est un peu adoucit par rapport à la veille. Nous pouvons donc enfin faire quelques unes des activités en extérieur prévues (en se couvrant bien) et nous faire de derniers souvenirs avant de repartir. Je vous invite, si ce n’est déjà fait, à découvrir nos première et deuxième journées avant de nous suivre pour cette troisième et ultime journée dans la capitale autrichienne.
Jour 3 – 25 février 2020
Aujourd’hui, nous ne partons pas trop tard car nous avons notre plus long trajet du séjour à faire : environ 45min de métro puis de tram pour rejoindre le Cimetière Central. En fait de central, celui-ci est plutôt pas mal excentré du centre-ville mais pas du même côté que nous, ce qui explique ce temps de parcours. Nous faisons notre changement face au très bel opéra de Vienne, ce qui est loin d’être désagréable, puis profitons du trajet en tram pour avoir une jolie vue sur le quartier historique avant de nous éloigner vers la banlieue. Nous descendons à l’arrêt Wien Zentralfriedhof et nous rendons compte à ce moment-là que la moitié des passagers sont des touristes comme nous venus visiter le cimetière.
L’idée pourrait paraître saugrenue, d’aller visiter un cimetière, mais en fait le Cimetière Central de Vienne s’assimile pas mal au Père Lachaise à Paris, avec ses tombes de grandes figures nationales et ses monuments funéraires impressionnants. Plus encore, à Vienne, le Cimetière Central est un véritable lieu de vie, grand parc de plusieurs hectares aux allées verdoyantes où il fait bon se promener, et où sont même proposées des balades en calèche… Mais l’été. Car en hiver, l’endroit est nettement plus désert (en dehors des touristes), les arbres décharnés et les allées brumeuses. On est plus proche de l’idée du cimetière tel qu’on se l’imagine. Heureusement, les stèles sont toujours là et donnent à voir à elles seules.
Les allées, immenses, sont parsemées de panneaux indicateurs qui précisent qui gît à quel emplacement. Et nous trouvons rapidement le plus célèbre emplacement du cimetière : celui qui regroupe une statue commémorative de Mozart (enterré ailleurs) et les tombes de Beethoven et Schubert.
Nous profitons ensuite de l’énergie matinale pour nous élancer vers un second lieu assez excentré de Vienne : l’Hundertwasserhaus. « Mais qu’est-ce que ce ? » me demanderez-vous dans un français assez approximatif. En fait, il s’agit d’un tout petit quartier d’artistes connu pour ses maisons colorées et ses mosaïques. Le tour se fait très rapidement, il s’agit en fait d’une rue avec son bloc de bâtiments. Mais elle vaut franchement le coup d’œil de par son originalité qui détonne avec le reste du quartier autrement plus sobre. C’est d’ailleurs pas mal surprenant, dans ce quartier ultra-résidentiel, de tomber sur ce tout petit coin hyper-touristique avec plein de boutiques souvenirs et un petit centre-commercial intérieur entièrement décoré dans ce même style. Un must-see selon moi !
Après cette matinée dans le grand air revigorant, nous décidons de rentrer déjeuner dans la chambre d’hôtel afin de nous réchauffer et de reprendre des forces pour mieux sortir ce soir, ce que nous n’avons pas encore eu le courage de faire jusque là. Car plusieurs adresses m’ont été recommandées de nuit, et nous ne voudrions pas passer à côté !
À peine la nuit tombée, direction la plus fameuse activité nocturne de Vienne : le Prater, parc d’attraction installé au centre-ville à l’année. Nous savons qu’il nous faut absolument voir ses lumières et sa grande roue. Entre le vertige de maman, et les retours assez peu enthousiastes de la vue sur la ville (surtout de nuit !), nous ne souhaitons pas monter dessus mais elle est très belle à admirer d’en bas. La fête foraine est un lieu très sympa à visiter, on y sent une ambiance hors du temps (elle m’a beaucoup fait penser à celle du Dumbo de Burton), mais une fois encore, le hors-saison se paye cher. Comme je vous le disais dans l’article du jour 1, Vienne axe clairement son tourisme sur la période printemps/été et pas mal d’activités font un peu désolées à cette période de l’année. Aussi, le parc était-il à moitié vide, avec beaucoup d’attractions fermées et, outre le plaisir de la balade, nous n’avons pas pu y faire grand chose. C’est d’autant plus dommage qu’il y avait quand même pas mal de touristes avec nous et je pense que, ne serait-ce que le week-end, les forains pourraient rentabiliser leurs soirées même sans l’affluence de l’été ! Nous en sommes quittes pour quelques jolies lumières et une balade, ma foi, très sympathique.
Notre seconde étape de la soirée, c’est la Wolfgang Schmitz Promenade, une petite balade à faire au bord de l’eau pour découvrir un peu de street-art local. Il faut dire que, propre comme elle l’est, la ville ne nous en a pas offert jusque là. Moi qui adore tomber sur un beau graf’ ou une mosaïque sur les murs au détour d’une ruelle, Vienne m’était apparue jusque là comme vierge de tout street-art. En fait, comme pour le reste, les viennois sont extrêmement respectueux et se cantonnent au petit lieu dédié : cette promenade. De nuit, difficile de vous faire de belles photos des peintures et sculptures, mais je peux vous dire qu’il y en avait de superbes. Et la balade au bord de l’eau, avec toutes ces lumières, vaut vraiment le coup d’être faite de nuit. En revanche, le peu d’affluence de la période a un défaut : les rats, qui nous courent presque entre les jambes ! On en a eu quelques de bonnes frayeurs, phobiques s’abstenir !
Nous finissons la balade par un face-à-face avec l’Urania planétarium, un très beau bâtiment tout blanc en bord de rivière. J’aurais adoré le visiter, malheureusement le site internet est tout en allemand (que je ne parle toujours pas) et je n’ai vu nulle part ailleurs de mention comme quoi il était visitable. Je suppose que ce n’est pas son rôle, que cela perturberait le travail des scientifiques, mais j’avoue que ça donne quand même drôlement envie.
Voilà, c’était notre dernière soirée à Vienne. Nous finirons notre séjour sur une passablement mauvaise note, découvrant que les restaurants viennois hors gros centre-ville sont tous déjà fermés à 19h, même un samedi soir, ce qui me paraît tout bonnement aberrant ! Mais c’est aussi la culture qui veut ça, sans doute n’est-ce pas dans les habitudes viennoises que de manger dehors en soirée… Ou en tout cas, que dans certains quartiers que nous n’avons pas trouvés. C’est le jeu aussi, et il faut bien en passer par là pour découvrir d’autres cultures.
Nous repartons le lendemain de l’aéroport de Vienne, sans avoir le temps pour d’autres sorties. Je garderai donc de cette ville un vrai sentiment de sérénité, avec un respect et une propreté assez impressionnants, ainsi qu’un patrimoine culturel tout bonnement époustouflant (mais aussi un froid mordant !). La ville mise tout là-dessus pour son tourisme, qu’on sent encore en développement, et certaines pratiques laissent encore à questionnement selon moi, mais il est certain qu’elle n’en a pas fini d’attirer des touristes car elle a de quoi faire rêver les voyageurs en quête d’art et d’Histoire, laissant des étoiles plein les yeux, en espérant qu’elle n’y perde jamais son bon-vivre impressionnant et franchement ressourçant pour la simili-parisienne que je suis.
Tes photographies nocturnes sont de toute beauté ! ❤ Une ambiance enchanteresse !
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Je te remercie ! Il y a un petit quelque chose de magique dans ces endroits de la ville laissés au calme l’hiver ^^
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C’est un bien joli voyage que tu as fait. Je suis allée une seule fois en Autriche, à Linz et j’avais beaucoup aimé l’ambiance très feutrée et la ville très propre et très ordonnée. Ce qui m’avait surtout surprise, c’étaient toutes les décorations des jardins sans grillages : en France, si tu fais cela, on te les pique!
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J’ai été très surprise aussi par le côté ultra safe/respectueux de Vienne, et je pense au niveau national du coup. En 3 jours pleins, je n’ai croisé qu’un seul groupe de policiers, aucun contrôleur dans un métro à l’accès pourtant sans barrières, pas de tags ou de dégradations en quelque genre que ce soit dans les rues, pas d’ordures qui traînent, pas de gens irrespectueux, qui gueulent, poussent ou quoi… Quand on compare à la France, c’est juste sans mesure commune ! Alors la densité de population n’est certes pas la même, ça joue forcément, mais il y a aussi une bonne part de culturel là-dedans et j’espère que l’ouverture du tourisme de masse vers l’Autriche ne créera pas trop de remous dans ce bel équilibre !
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Concernant les bâtiments d’Hundertwasser, il y a un petit musée aussi là-bas qui présente le travail de l’architecte qui voulait faire plus que des bâtiments et avait des idées de communautés entières. C’était plutôt intéressant même si ce n’était pas mon musée préféré de tous ceux que j’ai fait.
Ravie de voir quelqu’un découvrir Vienne, c’est une de mes villes préférées en Europe et j’aime y retourner quand je peux.
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