Après notre première journée de découverte de Vienne, nous voilà reparties dans la capitale autrichienne pour de nouvelles aventures. Prêtes à braver le grand froid qui s’est abattu ce jour-là sur la ville, nous avons un programme bien chargé pour la journée et, on peut le dire, pour le moins variés. Des papillons aux ossements, je vous invite à nous suivre dans cette balade !
J2 – Vendredi 24 janvier 2020
La veille, nous rejoignons tôt notre hôtel pour reprendre des forces avant le planning chargé de ce vendredi. Et pour cause : la journée est consacrée, grosso modo, à faire un tour de tout le centre-ville. À Vienne se trouve un gros quartier central, dit quartier des musées, qui est assez petit pour être fait entièrement à pieds mais assez grand pour condenser beaucoup beaucoup de choses à voir !
Nous décidons, ce matin-là, de rejoindre la ligne de métro U2 jusqu’à la station « Rathaus ». Le Rathaus, en allemand, c’est l’hôtel de ville (vous l’aurez retenu si vous avez suivi mon voyage à Berlin !) et c’est justement par là que nous voulons commencer notre matinée : loger l’hôtel de ville et le Parlement, deux beaux bâtiments de la capitale. Malheureusement, le Parlement est en plein travaux hivernaux et nous n’en voyons pas grand chose d’autre que les échafaudages. L’hôtel de ville, lui aussi, est face à une agitation bien particulière… Mais beaucoup plus festive : une immense patinoire est dressée pour l’hiver devant le bâtiment. Et quand je dis « immense », on est loin de la flaque gelée sur laquelle on ne peut faire que des ronds. Ici, plein de circuits sont disponibles pour se balader et faire la course, 9000m² sur 2 étages, des stands et des jeux traversant le parc de l’hôtel de ville. Il est tout juste 10h, c’est l’ouverture et les classes d’école se précipitent déjà sur les pistes. Sacrée installation et super idée !
Nous continuons ensuite notre balade pour rejoindre le palais du Hofburg (palais impérial) puis la Michaelerplatz, deux sites connus du quartier des musées pour la très belle architecture de leurs bâtiments, typiquement autrichienne. Tout ici est blanc et démesuré, richement décoré à base de moulures et quelques dorures. Vienne prend bien soin de son patrimoine historique et on se sent tout petit à côté.
Malgré une très belle promenade, le froid absolument glaçant nous pousse à accélérer le pas (enfin, moi surtout, désolée maman de t’avoir fait courir !) jusqu’à notre refuge de la matinée : la Schmetterlinghaus (ou pour les pas-doués en allemand comme moi : la Serre aux papillons). Dans une serre tropicale de plus de 200m², nous pouvons enfin ôter nos manteaux pour déambuler dans les allées où vivent des centaines de papillons en « liberté » (en liberté dans la serre, c’est un peu antinomique, mais vous aurez compris l’idée). Dès l’entrée, on découvre un grand vivarium ouvert dans lequel sont alignées des rangées et des rangées de chrysalides. À tous stades de leur transformation, certaines ont l’air encore toutes fraîches tandis que d’autres laissent déjà émerger de beaux papillons en train de s’extraire de leur cocon désormais inutiles. C’est assez magique de les regarder découvrir leur nouvelle vie… Et ce n’est que le début !
Nous retournant, nous tombons nez à nez avec 4 papillons gentiment installés dans les feuillages à l’entrée. Puis ce sont des dizaines d’autres que nous découvrons dans tous les recoins de la serre, de chaque côté de l’allée qui en fait le tour. Sur les troncs, les feuilles, les fleurs, les pierres au sol, dans les airs… Il y en a partout ! Très peu timides, ils restent obligeamment en place pour qu’on les mitraille dans tous les sens. Nous passons près d’une heure dans cet endroit féérique. Ma seule réserve est sur la santé des papillons : s’ils avaient l’air en bonne forme, voir des touristes les toucher a provoqué chez moi quelques inquiétudes quand aux microbes qu’ils pouvaient leur transmettre. Mais j’avoue ne pas m’y connaître du tout en soins des papillons alors je reste sur ma réserve là-dessus.
Enfin, dernière étape de la matinée, que nous avons beaucoup eu de mal à trouver mais qui valait clairement le détour : la bibliothèque nationale d’Autriche. Comme pour la cathédrale la veille, je suis assez surprise qu’on nous en fasse payer l’entrée, 8€ par personne qui plus est, mais nous n’aurions vraiment pas voulu passer à côté. Le State Hall est la salle principale à visiter là-bas et se rapproche plus de la salle historique que de l’idée qu’on se fait d’une bibliothèque d’État. Ici, en fait, impossible de lire ou de travailler, on peut seulement observer et s’en mettre plein les yeux. Car la salle abrite des ouvrages précieux du XVIe-XVIIe siècle, sur de hauts rayonnages dignes de la Belle et la Bête. La salle n’est vraiment pas grande, le tour pourrait s’en faire en moins de 10 minutes, mais il est difficile de ne pas être tenté d’y flâner plus longtemps, se laissant impressionner par ces rayonnages anciens et par cet époustouflant plafond peint digne de la chapelle Sixtine.
Après cette matinée bien chargée (et bien trop froide), nous filons nous réchauffer dans un restaurant repéré à l’avance : le Leopold Essen & Trinken. Assez excentrée, cette adresse n’est pas vraiment la plus touristique mais ça a été un vrai plaisir à découvrir ! Nous la rejoignons en moins de 10 minutes par le métro, la station Taborstrasse se situant juste à côté, et nous entrons dans un petit restaurant accueillant aux couleurs chaudes. Nous restons assez sceptiques quand aux peintures aux murs, un peu trop abstraites pour être à notre goût, mais nous sommes en revanche unanimes sur la qualité de l’accueil par une serveuse adorable, qui nous fait la conversation en anglais, nous donnant ses recommandations pour visiter Vienne et nous parlant de son propre séjour à Paris. Les plats, là-bas, sont vraiment typiques de la cuisine viennoise, simples, gourmands et très proches de ce qui peut se préparer au quotidien dans une cuisine familiale. Pour ma part, je me réchauffe d’abord avec une soupe aux boulettes de viande puis me régale avec un gratin de spatzels (petites pâtes carrées typiques de l’Autriche) au jambon. C’est bon, c’est chaud, c’est réconfortant ; de quoi me remotiver pour l’après-midi. Ma maman, pour sa part, décide de goûter à la salade au poulet frit et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’assiette est généreuse ! La grande assiette creuse déborde de poulet et la salade est assaisonnée de la même sauce que notre salade de pommes de terre de la veille, de quoi se régaler pour elle aussi.
Après un café et quelques tergiversations de ma part quand au courage d’affronter de nouveau le grand froid qui s’est abattu sur la ville ce jour-là, nous partons vers le dernier palais de notre séjour : le palais du Belvédère (schloss Belvedere). Un peu lassées des visites, nous décidons de ne voir celui-là que de l’extérieur. Il est connu à la fois pour son style baroque et ses jardins ouvragés, qui sont un vrai plaisir pour les yeux. Avec ce froid, nous n’y traînons que le temps de faire un tour mais c’est tout de même un vrai bel endroit à voir que nous apprécions à sa juste valeur. Son toit vert apporte un peu de couleur dans les constructions toutes blanches de Vienne.
Nous repartons vers Stefansdom pour la dernière étape de la journée avant de retrouver nos couettes : la crypte des Capucins. Des travaux dans la rue nous font faire pas mal de détours avant d’y arriver (et passer devant des boutiques de gâteaux qui sentent 1000 fois trop bon !) mais nous arrivons sans problème, prenons nos billets et partons à l’assaut des cryptes (après avoir posé nos manteaux dans des casiers au vestiaire, réalisé qu’ils étaient payants pour les fermer, hésité entre payer ou reprendre nos manteaux, décidé de laisser nos manteaux sans verrouiller au vu du niveau de safety de la ville, être passées aux toilettes, avoir récupéré des affaires laissées dans nos manteaux, réalisé avoir oublié un téléphone aux toilettes, être allées le récupérer, avoir choppé deux dépliants de la crypte en français… Et enfin être parties à l’assaut des cryptes ! On n’est pas des filles compliquées, nous).
Une première salle expose une quarantaine de sépultures richement ouvragées et permet de se familiariser un peu avec l’histoire des Habsbourg réunis là (grâce au dépliant précédemment cité). C’est assez dommage qu’il n’y ait pas d’indications écrites à l’intérieur de la crypte, d’ailleurs. Vous savez, des petits panneaux explicatifs comme dans un musée, histoire de se faire une idée du contexte historique et politique. Là, il y a seulement quelques lignes sur le dépliant et nos connaissances personnelles (inexistantes en la matière, avouons-le, nous ne sommes pas des assidues de l’histoire impériale autrichienne) ; c’est super intéressant, ça donne envie d’en savoir plus mais n’en offre pas les moyens. En attendant, les sépultures sont des merveilles de ferronnerie et nous restons impressionnées par ces ornements funéraires somptueux.
Nous passons à une seconde salle, au plafond voûté et orné rappelant fortement celui du State Hall de la bibliothèque nationale, et occupée, en son centre, par l’immense tombeau de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche et de l’empereur François Ier. Au fond de la salle, quatre tombeaux de tailles décroissantes attirent l’œil et font mal au cœur quand on comprend qu’ils contiennent une famille dont le plus petit doit être celui d’un enfant en très bas âge vu la taille. Des tombeaux de bébés de moins d’un an, même, se trouvent dans la salle, aux visages de poupons sculptés… C’est une ambiance assez particulière.
Plusieurs salles s’enchaînent, aux dispositions et aux niveaux d’ornementation différents, en fonction de la popularité des personnalités inhumées là. L’une des dernières salles ne contient que 3 sépultures, richement agrémentées de fleurs à leurs pieds : celles de la fameuse Sissi l’Impératrice, de son mari François-Joseph Ier et de leur fils Rodolphe. Sans être très sensibilisés à l’histoire de Sissi, on sent quand même que c’est une personnalité-phare de la culture autrichienne, et qui fait déplacer beaucoup de touristes.
Ce jour-là, le froid aura raison de nous (enfin, de moi surtout) et nous rentrerons à l’hôtel après cette visite. Mieux vaut en voir un peu moins et mieux l’apprécier que de se forcer à en faire plus sans en profiter vraiment, pour le simple principe d’en voir toujours plus. Nous remettons nos dernières visites au lendemain, dernière journée sur place.
Tes photos de papillons sont sublimes !!!! ❤
La crypte a l'air particulièrement chargée en émotion. En tout cas, elle me fait forte impression rien qu'avec les photos.
Voilà un beau voyage !
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C’est super impressionnant que de pouvoir approcher les papillons de si près sans les effrayer ! J’ai du me restreindre pour ne pas publier les 15.000 photos que j’en ai prises xD
Les cryptes étaient super impressionnantes ! Mais je pense qu’il me manquait pas mal d’infos sur l’histoire autrichienne pour pouvoir pleinement sentir le poids historique de ces cryptes… Mais c’est la seconde fois que je me fais cette réflexion en voyage (après Philadelphie) et je me dis que je me remettrai en question pour les prochains. Soit potasser avant de partir (à condition que ça ne se transforme pas en corvée), soit juste me faire quelques fiches que je puisse consulter à loisir sur place si le besoin s’en fait ressentir… Je ne sais pas si tu as déjà été confrontée au même problème ?
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Je comprends pour les papillons ! Wow ! ❤
Ca m'est arrivé une fois, effectivement, mais j'ai aussi cette impression de potasser et ça ne m'amuse pas toujours… 😦
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Très belles photos ! Tu me donnes envie d’y retourner 🙂
Les papillons par contre, ce n’est pas mon truc, je ne suis pas une grande fan ^^
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Ahah ! Même sans papillons, heureusement, il y a une tonne de beaux bâtiments à voir 😀 Tu y étais restée longtemps ?
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Non je n’y suis restée que 2 jours. C’était un voyage avec l’école où on était parti à Prague-Vienne-Budapest en une semaine, c’était bien condensé mais ça m’a permis de découvrir ces pays et donné envie d’y retourner un jour 🙂
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Ohlala, c’est le triptyque qu’on m’a conseillé tout le temps où je préparais ce voyage, et ça donnait clairement envie ! Il a fallu choisir une seule ville pour nous mais je me suis clairement noté Prague et Budapest pour une autre fois car les deux ont vraiment l’air super à visiter aussi ^^
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Les deux sont chouettes. Je ne saurais pas laquelle choisir en premier si je devais y retourner ^^
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