Livre jeunesse au titre surprenant, j’ai découvert Les Chroniques du marais qui pue voilà des années et je prends toujours le même plaisir à me replonger dedans. Délire de deux auteurs britanniques, Paul Stewart et Chris Riddell, la saga exsude de toute l’amitié qui les lie et témoigne de la bonne humeur dans laquelle ils ont dû l’écrire, nous entraînant avec eux dans cette échappée bon enfant à l’humour british très prononcé.
Jean-Michel, écolier de 10 ans, était simplement sorti promener son chien comme chaque jour lorsqu’il est tombé, par le plus grand des hasards, dans un portail magique. Il a été invoqué par Randalf le Sage, apprenti magicien pas très doué, qui a besoin d’un super-guerrier pour sauver le Marais qui Pue des méfaits de vilains qui sévissent dans ce pays singulièrement barré peuplé de créatures hautes en couleurs et peu sensibles à la logique ordinaire.
Une saga déjantée & décomplexée
Dans leurs romans à 4 mains, Stewart et Riddell s’amusent à reprendre tous les grands codes de l’héroïc fantasy pour mieux les détourner. Caricaturant les personnages jusqu’aux clichés, ils y instaurent une touche d’humour enfantin pour faire rire. Si les blagues peuvent paraître très potaches, elles dénotent finalement une grande connaissance des codes du genre puisqu’elles les reprennent pour mieux alimenter le récit. Cela crée une saga à l’humour décomplexé, à base d’aventures héroï-comiques narrées sur un style grandiloquent en décalage complet des noms, lieux et personnages volontairement ridicules.
Au milieu de tout ça, celui qui paraît le plus normal, c’est encore le héros, Jean-Michel, embarqué dans toute cette histoire sans le vouloir. Pourtant, le texte est construit de telle sorte qu’il nous laisse imaginer que tout est inventé par Jean-Michel lui-même. L’humour potache digne d’un jeune enfant, les personnages ressemblant à des caricatures de son entourage, sa posture de héros-venu-sauver-le-monde et l’ignorance totale de sa famille sur son incursion sont autant d’indices qui semblent indiquer que le Marais qui pue sortent de son imagination. Pourtant, rien ne permet jamais d’aller plus loin que cela dans l’interprétation des faits.
Le mot de la fin
Drôles, rafraîchissantes et carrément déjantées, Les Chroniques du Marais qui pue sont à lire à la condition express que vous acceptiez de laisser votre scepticisme blasé de grande personne de côté pour rentrer dans le délire complètement décomplexé de deux auteurs qui n’ont qu’un but : rire et faire rire. L’univers est empreint d’une douce folie aux airs de nostalgie enfantine qui ravira tout jeune (ou moins jeune) aventurier.
Mes ados adorent. Le peu qu’ils m’ont dit rejoint ton avis enthousiaste.^^
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Ahah ! Ils ont bon goût^^ Et le bon côté, c’est que même si ça se présente comme quelque chose de très jeunesse, ça reste super à lire quel que soit l’âge 🙂
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