Nous sommes dans le futur ! Du moins, d’après Blade Runner, ce film de SF culte qui, en 1982, plaçait son intrigue en 2019. Alors que la Terre agonise, la population est encouragée à migrer vers les colonies sur d’autres planètes. Sur Terre, les réplicants, des robots qui ont presque tout d’humain, ont été créés pour remplir les tâches les plus ingrates. Mais certains se révoltent et les Blade Runner, unité d’élite, doivent les repérer pour les neutraliser. Rick Deckard est chargé de retrouver et « mettre hors service » 6 d’entre eux, d’une génération si perfectionnée qu’ils brouillent la frontière entre humains et réplicants.
Sortie de séance :
√ Blade Runner ne fait pas partie des grands classiques des films de SF pour rien. Il se pose là, avec des réflexions, des enjeux et des questions bien en avance sur son époque qui résonnent encore sans problème aujourd’hui.
√ Le film est basé sur une intrigue de film d’action, à base d’enquêtes et de course-poursuites, permettant d’instiller ses réflexion sans pour autant endormir le spectateur. Punchy et captivant, il nous entraîne dans ses fonds obscurs avec délectation.
X Cependant, ce film risque d’en rebuter plus d’un car il n’est pas forcément le plus facile d’accès. Certaines choses sont difficiles à comprendre au premier visionnage et l’exposition de son monde futuriste manque parfois d’efficacité pour plonger le spectateur dedans.
X De plus, l’entrée dans le film est encore corsée par une image franchement datée qui ne donne pas forcément envie au premier abord. Il date des années 80 et, visuellement, ça se voit plutôt pas mal.
√ Pourtant, si l’ambiance visuelle générale manque de modernité, les effets spéciaux de l’époque tiennent encore la route. Ils sont mieux faits et moins flagrants que ceux des premiers Star Wars par exemple, aussi survivent-ils bien au passage des années.
√ Et même si l’image est datée, on ne peut que reconnaître à Blade Runner qu’il met en place son esthétisme propre dans le traitement de l’image. Il s’appuie sur des couleurs sombres, oscillant entre noir et bleu, pour réussir à créer son atmosphère si particulière, ancrée dans la traque et le doute.
√ Et justement, le doute, c’est ce qui est au cœur de ce film. Le doute sur les réplicants et leur nature : Qui est humain ? Qui ne l’est pas ? Qu’est-ce qui fait la différence ? Comment décider de leur sort ?
En bref : Si vous aimez les films rétro et la bonne SF à l’ancienne, allez-y sans crainte. Pour les autres, préparez-vous avant de plonger dans cet univers complexe, consacrez-lui toute votre attention, passez outre les graphismes un peu datés et acceptez de garder quelques incompréhensions en suspens pour savourer Blade Runner si vous avez envie d’une bonne dose d’actions et de questions existentielles.
Autant j’ai du mal avec la SF pure en littérature, autant en film ça me parle énormément! Forcément j’ai adoré Blade Runner et son questionnement sur les replicants. Thème récurrent de la SF robotique. Tu as saisi les forces et faiblesses en tout cas !
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Merci ! Je n’étais pas certaine de pouvoir faire un commentaire très éloquent sur ce film, sachant que j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans et pensais être passée à côté. Mais la fin m’a rattrapée et c’est vraiment en y repensant après coup que je me suis rendue compte à quel point il m’avait parlé, tout compte fait^^
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