Être Poufsouffle

       Au défi du Père Noël lors du calendrier de l’avant-Avent s’étant déroulé en novembre sur Rat des Villes, Ornella, jeune professeure de littérature passionnée et fière porteuse de l’étendard de sa maison, a écrit une fiction sur sa répartition à son arrivée à Poudlard dans la maison des Poufsouffle. Son texte imaginatif et truffé de références à l’univers de Harry Potter en général et aux Animaux Fantastiques en particulier, mettant en valeur une maison trop souvent dévalorisée, lui ont valu le premier prix. Ses condisciples Poufsouffles ressentent-ils la même fierté face aux qualités qu’elle décrit ?

       « Poufsouffle ! »

       Le Choixpeau vient de me répartir dans ce qui sera ma nouvelle maison. Les gens à la table des Pousouffle, ma nouvelle maison, applaudissent. Ils ont l’air gentils. C’est étrange ce mot… « maison ». Il m’évoque un endroit chaleureux, familier avec des sons, des bruits, des odeurs apaisantes. Est-ce que je pourrai considérer les élèves que je vais côtoyer sept années comme une famille ? Plus j’y réfléchis, plus je me dis que cette idée me plaît.

       Alors que le banquet s’achève, deux personnes parmi tant d’autres se lèvent de table, elles se présentent comme étant les préfets de Poufsouffle. Je les suis mais ce ne sont pas elles qui m’intéressent le plus : dans la poche d’un de mes camarades je crois voir dépasser une petite créature de couleur brune ou bien verte, on dirait une brindille. Mais avant que je ne puisse en apercevoir davantage, le Poufsouffle cache la créature dans la poche de sa robe de sorcier.

        Prise dans ma contemplation je réalise seulement que nous sommes arrivés devant ce qui semble être l’entrée de notre salle commune.

       J’entends déjà la voix de ma sœur me dire, que j’ai la tête dans la lune et qu’il faudrait que je songe à sortir de ma bulle, si je ne veux pas me perdre dans Poudlard. Avec ses « cent quarante-deux escaliers, des larges, des étroits, des courbes, des carrés, des délabrés », merci l’Histoire de Poudlard, même un Fléreur n’y trouverait pas ses petits !

       L’entrée de la salle est apparemment dissimulée par un tas de gros tonneaux, je trouve cela amusant ! Ça donne un côté mystérieux et aventureux puis ça me fait penser aux Hobbits ! Oui, je connais des œuvres moldues grâce à ma grand-mère : c’est elle qui m’a fait découvrir Le Seigneur des Anneaux et depuis que j’ai vu notre professeur de métamorphose, le professeur Dumbledore, je l’imagine en train de chevaucher en Terre du Milieu. Notre salle commune semble d’ailleurs bien inspirée de cet univers… il faudra que je me renseigne pour savoir si Tolkien n’était pas un sorcier.

       Je sors de ma rêverie attirée par la voix de notre préfet :

      « Soit dit en passant, sachez que si notre salle foisonne de plantes c’est parce que notre directrice, Pomona Chourave, est professeure de botanique. »

        Sur ces paroles je retourne à mon observation de la salle commune. Elle m’évoque le terrier d’un blaireau, l’emblème des Poufsouffle, elle a une forme ronde et naturelle et un plafond bas, je m’y sens comme dans un nid douillet, comme un occamy dans une théière. Mais elle est aussi lumineuse avec ses grandes fenêtres arrondies et, bien que la nuit soit tombée, je ne doute pas qu’au matin je verrai par ces baies une étendue d’herbe tout comme la salle est peuplée de plantes. En effet, comme le disait le préfet, celles-ci sont posées partout : sur le rebord des fenêtres mais aussi suspendues au plafond, je crois même distinguer des jonquilles klaxonnantes à côté des plantes à pipaillon et, derrière, des fleurs géantes de la taille d’un parapluie.

       « Au fait, je suis Gerda Macmillan. Il y a quelques petites choses que vous devez savoir à propos de Poufsouffle. Contrairement à ce que les autres maisons disent, nous ne sommes pas bêtes, stupides ou dénués d’intelligence. Nous avons formé tout autant qu’eux de très grands sorciers et sorcières. Mais nous possédons une chose qu’eux n’ont pas : la discrétion. Sachez cependant que si l’on vient vous chercher des noises, à l’image du blaireau, nous vous défendrons et défendrons vaillamment nos amis et nos proches. Nous formons une famille avec des membres fidèles et dignes de confiance. 

       – Moi c’est Eddie Wegener, n’hésitez pas à venir me voir si vous avez besoin de quoi que ce soit. Avant de se quitter je vous dirai six mots : « La fatigue rend le repos doux », c’est un proverbe danois. 

      – Ce que mon semblable veut dire, reprend son homologue féminin, c’est qu’après toutes vos émotions il serait bien que vous rejoigniez vos dortoirs pour une bonne nuit de sommeil. »

      Sur ces sages paroles je franchis la porte qui menait à mon dortoir pour tomber en contemplation devant des lits à baldaquin. Lorsque je me faufilais sous ma couette je découvris que les elfes de maison avaient mis des bouillottes en cuivre à nos pieds, pour que nous n’ayons pas froid. Bien emmitouflée, sous une grosse couette en patchwork je pensais que je faisais désormais partie d’une maison sympathique, honnête et sans doute aussi persévérante, ici, à Poudlard.

Ornella L., première année de Poufsouffle

8 réflexions sur “Être Poufsouffle

    • Je lui transmettrai tous ces beaux compliments à la remise de sa box ! Je dois admettre que moi aussi, j’étais un peu attristée de voir la fin arriver si vite et serais curieuse de continuer à suivre les aventures de cette nouvelle élève de Poudlard… :p

      J’aime

    • Il a été vraiment difficile de choisir car ceux qui ont écrit sur leurs maisons étaient des passionnés et ça se ressentait, ce qui a produit des textes de très bonne qualité. Mais celui-ci avait se petit côté immersif en plus qui a décidé mon choix final^^

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire