Bernie (1996)

Bernie

      Alors que nous fonçons tous en salles pour aller voir Star Wars VIII, plutôt que de pondre un énième avis sur la question, sans doute moins qualitatif que beaucoup d’autres, je préfère vous ramener quelques années en arrière avec un film français daté de 1996 et intitulé Bernie. Bernie – joué par Albert Dupontel -, c’est un orphelin d’une trentaine d’années, limité intellectuellement et d’une naïveté d’enfant, qui se lance dans le vaste monde à la recherche de ses parents en créant bien des problèmes autour de lui.

Sortie de séance :

       X Raconté comme ça, le pitch de ce film semble très mignon, voire même un peu niais. Et pourtant, Bernie n’a de cesse de nous détromper. Bien au contraire, on se retrouve face à un film violent, presque dur, à ne pas mettre entre toutes les mains. Un horizon d’attendre chamboulé donc, qui a compliqué ma première appréhension du film.

      Pourtant, une fois cette première surprise passée et mes attentes remises à niveau, j’ai été prise par l’histoire. Pas une seule fois je ne me suis ennuyée, fascinée par cette espèce de tragédie qui se met lentement en place, avec cette inéluctabilité digne des pièces antiques. On voit l’horreur arriver, on espère s’en sortir mais on sait bien qu’il n’y a pas d’échappatoire.

Bernie (2)

      Et justement, la comparaison avec la tragédie antique me semble d’autant plus pertinente qu’on parle d’une histoire de famille. Il y a une faute originelle, celle des parents de Bernie – entre un père violeur dérangé psychologiquement et une mère cynique voire déviante, on a une belle paire – qui se répercute sur toute la famille – y compris celle que s’est reconstruite la mère -, poursuivie par un destin macabre.

      C’est un film violent, mais aussi dérangeant. Qui aborde des sujets ouvrant à questionnements. Notamment la définition du bien et du mal : dans quelle mesure Bernie peut-il être considéré comme un être mauvais alors qu’il n’a pas conscience de mal agir ? Alors même qu’il pense combattre « ces enculés d’en face » pour le bien de ceux qu’il aime ?

Clap (4)

         En bref : Bernie est un film aussi difficile à cerner que son protagoniste, qui peut prêter à rire si on l’aborde au second degré mais qui peut aussi choquer et interroger profondément si on lui accorde le crédit de toutes ses idées. À réserver à un public averti, cependant.

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4 réflexions sur “Bernie (1996)

  1. Mon copain m’a fait voir ce film y’a quelques mois (2 voir 3 max) et j’ai pas compris dans quoi j’étais tombé au départ ! Haha quel univers déjanté ! Au final j’ai quand même adoré le film et repris quelques phrases cultes 😉

    Aimé par 1 personne

    • Il faut dire qu’il a une tête très particulière et qu’il en joue beaucoup, alors quand en plus il est aussi bien derrière la caméra que devant, je pense qu’il en profite bien pour accentuer ce côté dérangeant !

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