Quelle aubaine : cette année, le 8 mars, Journée Internationale des Droits de la Femme, tombe un mercredi ! L’occasion est donc parfaite pour un thème de « 8 idées » déjà tout trouvé qu’il n’est pas utile d’aller chercher plus loin. Parce que le monde de la littérature a longtemps été largement dominé par les hommes – preuve en est le fameux débat sur la façon de nommer une « auteur » féminine – mais que ces dames ont su reconquérir leurs droits depuis quelques décennies, je vous propose une petite sélection d’auteures – ou autrices, ou écrivaines, à votre convenance – qui ont marqué la littérature, toutes époques confondues.
1 ‖ Mary Shelley.
Difficile de vous cacher mon amour pour cette auteure, qui fût l’un de mes coups de cœur de 2016, je ne peux donc que vous enjoindre une fois de plus à aller lire son Frankenstein ou le Prométhée moderne, roman qu’elle a écrit alors que son futur mari et l’un de leurs amis – un certain Lord Byron, rien que ça – s’étaient lancés le défi d’écrire chacun une histoire d’horreur lors de leurs vacances ensemble. Un pari sacrément bien relevé, me semble-t-il.
2 ‖ J.K. Rowling.
Bon, celle-ci, il y a peu de chances que vous soyez passé à côté quoi qu’il arrive. Mais son parcours atypique, son courage et sa persévérance, son choix – parfois un peu forcé – de publier sous un nom masculin ou asexué pour être tolérée et son succès retentissant malgré tout ça en font une figure incontournable. Elle qui a redonné le goût de la lecture à tant de jeunes – et a su fortement confirmer le mien -, qui a rappelé à tous que la littérature jeunesse avait aussi sa place d’honneur dans les librairies et qui a réveillé l’intérêt populaire pour les littératures de l’imaginaire mérite bien sa place ici.
3 ‖ Jane Austen.
Célèbre auteure d’Orgueils et préjugés, Jane Austen sait décidément de quoi elle parle dans son roman puisqu’elle a dû faire face à nombre de préjugés alors portés sur les femmes auteures pour parvenir à publier son livre. Elle n’a cependant pas hésité à faire preuve d’un humour, parfois mordant, pour décrire la société dans laquelle elle évoluait sans le moindre fard, de façon directe et libérée. Le fort féminisme présent dans Jane Austen, critiquant la dépendance totale des femmes au mariage à cette époque, n’aura sans doute échappé à personne et fait encore figure d’exemple aujourd’hui.
4 ‖ Amélie Nothomb.
Figure un peu plus controversée mais romancière à succès, cela on ne peut pas le lui ôter, Amélie Nothomb fait partie des auteures incontournables de ce siècle. Parmi son œuvre, il y a des romans que j’ai vraiment adoré (Métaphysique des tubes, Robert des noms propres) et d’autres sur lesquels je suis restée plus mitigée (Barbe bleue) mais s’il y a une chose qui me laisse admirative, c’est la façon dont l’auteure a su imposer son image et sa personnalité. Si certaines sont encore obligées d’adopter des pseudonymes masculins pour faire passer leurs écrits, Amélie Nothomb assume parfaitement ce qu’elle est, en joue même et parvient à s’imposer quoi qu’on en pense. C’est une image forte, indépendante et originale qui se revendique à travers ses écrits.
5 ‖ Charlotte Brontë.
Autre femme ayant dû utiliser un pseudonyme masculin pour commencer à se faire publier, il est tout de même heureux que son plus grand roman, Jane Eyre, ait pu être reconnu par la postérité à son nom. Sans doute sa sœur Emily mériterait-elle tout autant sa place ici, cependant, n’ayant toujours pas lu Les Hauts de Hurlevent – mais c’est prévu ! -, il m’est difficile de faire autrement que de lui préférer Charlotte pour l’instant.
6 ‖ Robin Hobb.
L’un des plus grands noms de la fantasy est celui d’une femme, bien que je l’aie ignoré pendant longtemps. J’ai lu le premier tome de L’Assassin royal il y a finalement assez peu de temps et je dois dire que j’ai été totalement conquise, comprenant enfin pourquoi cette saga fait partie des grands incontournables du genre. Si elle aussi a parfois usé de pseudonymes, ça n’a jamais été pour cacher son sexe puisque son nom de plume Megan Lindhom indique tout aussi bien la couleur. Non, Robin Hobb fait simplement parmi de ces quelques femmes qui ont su s’imposer par la qualité si incontestables de leurs écrits qu’aucune autre question n’a été à se poser. Et rien que cela, on peut dire que ça force le respect.
7 ‖ Marie de France.
Auteure peut-être moins connue que ses consœurs, Marie de France est à l’origine de Lais médiévaux fameux qui valent la peine d’être découverts, sortes de petits contes merveilleux, passionnants et toujours porteurs de morale. Et qu’une femme ait l’occasion d’écrire au XIIe siècle est déjà une prouesse en soi, mais qu’en plus ses textes soient parvenus jusqu’à nous tient presque du miracle. Marie de France est la première femme de lettres française à être connue et il est impressionnant de constater que ses textes sont toujours aussi agréables à lire aujourd’hui qu’ils l’étaient au Moyen Âge. Si vous ne connaissez pas, je vous recommande tout particulièrement mon lai préféré, celui du Bisclaveret, une histoire de loup-garou des cotes bretonnes.
8 ‖ Anne Rice.
Et je conclue avec une auteure découverte récemment grâce à son roman Lestat le Vampire mais qui ne m’en a pas moins marquée pour autant, la grande spécialiste du vampire Anne Rice. Bien plus que de lancer un effet de mode, Anne Rice a su totalement réinventer et conférer ses lettres de noblesses à un mythe jusqu’alors tombé dans la désuétude et son héritage se fait encore très lourdement ressentir aujourd’hui.
Vous remarquerez sans doute que je suis passée à côté de grands noms dans cette liste – mais oui, Adlyn, où sont Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Nathalie Saraute… ? – et la raison en est simple : comme toujours, ce « 8 idées » est guidé par mes goûts personnels. Je vous ai donc parlé ici des auteures que moi je ne voudrais pas voir oublier mais si vous en avez d’autres qui vous ont marqué, n’hésitez surtout pas à en parler plus bas.
je ne peux que plussoyer, merci pour cette belle sélection 🙂
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J’aime beaucoup la saga des vampires et des sorcières d’Anne Rice. De plus, j’aime les premiers Amélie Nothomb.^^ J.K. Rowling, effectivement est une incontournable.
Belle sélection !
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J’ai Mary Shelley, Jane Austen, Robin Hobb et Anne Rice dans ma PAL ! ^^ Je devrais les sortir de là un peu plus rapidement j’ai l’impression !
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Elles sont dans ta ligne de mire, c’est déjà pas mal ! Si tu ne sais pas par où commencer, Frankenstein se lit rapidement, mais tout est génial à lire de toute façon :3
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Hehe c’est ce que j’ai Cru comprendre xD
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Je suis assez ravie (et fière de façon tout à fait personnelle) de connaître 7 des 8 auteures que tu présentes, et d’adorer 6 de ces 7 auteures. Mais bon il faut aussi que je me lance dans les classiques féministes, parce que c’est bien de connaître la nouveauté mais il faut connaître les pionnières ce qui est mon point faible. Merci en tout cas de mettre à l’honneur notamment Anne Rice et Robin Hobb, très contemporaines et auteures de fantastiques dont le genre est encore si peu reconnu.
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J’avoue que moi aussi je dois me mettre aux classiques féministes. Je connais quelques classiques féminins, qui finalement sont des modèles féministes sans même le chercher mais pas forcément celles qui ont vraiment cherché à apporter un point de vue féministe à la littérature classique.
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ça ne peut pas faire de mal de les connaître aussi ^-^
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Rahlala Nothomb ❤ Je suis en train d'en lire un à nouveau et j'adore !
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Super sympa ton article, ma PAL va encore monter. Pour ma part je n’ai pas encore lu Jane Eyre mais j’ai lu les Hauts de Hurlevent que j’ai vraiment adore 🙂
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On devrait peut-être s’organiser une lecture croisée entre les deux, pour se motiver xD
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Oh oui super idée!! Par contre si on attend septembre ça te dérange? Car je pense que cet été je vais lire des lectures légères ^^
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Aucun souci, d’autant plus que Les Hauts de Hurlevent me semblent avoir plus une ambiance brumeuse qu’ensoleillée :3
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Oui c’est sur ^^ Du coup j’hésite même à relire les Hauts de Hurlevent avec toi, car je ne m’en souviens pas aussi clairement ^^
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J’avoue que je ne relirais pas Jane Eyre tout de suite vu que ça ne fait pas si longtemps que ça, mais lecture croisée ou lecture commune, moi ça me fera plaisir de toute façon^^
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Super alors ^^ Du coup on voit ça en septembre? Toi pas de soucis ce sera les Hauts de Hurlevent et moi du coup j’ai deux mois pour me décider 😛
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