Et voilà, l’été s’achève officiellement dans quelques jours, le soleil n’est déjà plus vraiment au rendez-vous par chez moi, j’en profite donc pour conclure ce joli Summer Rainbow proposé par Bookish Stuff & more. Rouge, orange, jaune, vert, bleu et violet, pas de doute, il est bien complet, même si cette couleur est un vrai défi pour moi, car j’ai eu beaucoup de mal à en trouver sur mes étagères – pourquoi n’y a-t-il pas de marron ou de noir dans l’arc-en-ciel ? Ç’aurait été autrement plus simple ! Mais voyons voir un peu ce que j’ai tout de même pu vous dénicher d’intéressant.
Les Fusils d’Avalon
de Roger Zelazny.
À ma grande honte, je ne vous ai encore jamais vraiment parlé de cette saga qui le mérite pourtant bien. Je n’en ai lu que les trois premiers tomes mais c’est un véritable plaisir d’évoluer dans l’univers de Zelazny et de son Cycle des Princes d’Ambre, au milieu duquel nous suivons une sorte de partie de Poker géante, où tous les personnages bluffent et manipulent dans les coulisses afin de remporter la mise : le trône d’Ambre, seul véritable royaume dont tous les autres mondes – le nôtre compris – sont les ombres. J’aime beaucoup cette série très théâtrale, qui peut certes sembler manquer peut-être d’action mais dont le suspense est pourtant bien présent, plus psychologique que physique, dans laquelle on s’interroge sans cesse pour être le premier à découvrir les intrigues et donc, pour être celui qui survit !
Phèdre
de Racine.
Je ne le fais pas souvent, pourtant une fois n’est pas coutume et je propose de vous présenter un peu de littérature classique s’il en est. Qui n’a pas déjà entendu parler de Phèdre de Racine ? Sans doute beaucoup en ont été dégoûté par la sécheresse scolaire qui les a obligé – ou a voulu les obliger, selon le degré de rébellion face au système – à lire cette grande tragédie pour en extraire toute l’essence et la broyer en l’analysant acte par acte. Pourtant, pour peu que l’on se laisse un peu prendre par l’histoire et que l’on accepte de passer outre la langue un peu vieillie, on peut très vite se faire emporter par cette histoire mythologique si connue et finir par compatir au destin de cette pauvre femme rongée par un amour aussi coupable qu’incontrôlable.
La Princesse rebelle
d’Anne Robillard.
Loin d’être un pur chef-d’oeuvre de la fantasy, Les Chevaliers d’Émeraude forment pourtant une série qui a bercé mon adolescence et qui a contribué à mon goût pour la lecture, en cela je ne saurai donc cesser de la conseiller à tous les jeunes lecteurs débutants. Ce tome, en particulier, est celui qui voit l’essor de la jeune princesse Kira, jusqu’alors brimée pour sa couleur de peau, qui peut enfin prendre toute la conscience de ses capacités en rencontrant quelqu’un partageant une partie de ses différences.
Des Astres et des ombres
de G.R.R. Martin.
Parce qu’en plus d’être un formidable auteur de fantasy, George Martin a des talents d’auteur beaucoup plus variés, je ne cesserai de vous conseiller de jeter un coup d’œil à ses autres œuvres en-dehors du Trône de Fer. Si vous avez peur de vous lancer dans un autre roman tel que Riverdream, alors pourquoi ne pas tenter des nouvelles ? Avec ce recueil, George Martin nous présente un peu ce qu’il sait faire en science-fiction et, même si je n’ai encore lu que quelques unes des nouvelles du recueil à l’heure actuelle, je peux vous dire que celui-ci vaut largement le détour.
Hernani
de Victor Hugo.
Et encore un peu de théâtre pour cet arc-en-ciel avec l’œuvre d’un auteur pour lequel vous connaissez déjà ma passion : Victor Hugo. Si ce sont sans contexte Les Misérables qui m’ont fait aimer cet auteur, je dois avouer n’être pas insensible à ses talents de dramaturge – alors que je ne supporte pas sa poésie, personne n’est parfait ! – et Hernani, mettant en scène toute la puissance dévastatrice d’un honneur mal placé me semble un aussi bon vecteur d’idées que ses œuvres en prose.
Procrastination
de Terry Pratchett.
Je me doute bien que, à un moment donné, vous risquez d’en avoir assez de me voir vous rabâcher du Pratchett à toutes les sauces sur le tapis – que j’aime cette formule ! – et pourtant je ne peux résister à l’impulsion de vous en présenter un tome de plus. Procrastination est le vingt-sixième livre des Annales du Disque-Monde – mais n’ayez crainte, nul besoin d’avoir lu tout ça avant de s’y attaquer – qui a pour thème central le Temps, ici personnifié par une femme, et son passage mais aussi l’Apocalypse et ses Cavaliers, tout en parodiant allègrement James Bond et les films d’arts martiaux. Autant vous dire que le programme est aussi improbable que chargé et qu’il n’y a aucun risque de s’y ennuyer, comme toujours sur le Disque-Monde.
La Première Leçon du sorcier
de Terry Goodkind.
Enfin, je vous propose un grand classique de la fantasy, qui ne rivalise certes pas d’originalité avec les auteurs modernes mais qui a su créer un univers complet et fascinant qui vient tout juste de s’achever l’année dernière : L’Épée de Vérité. Le grand intérêt de cette saga, à mon goût, tient surtout en la balance des pouvoirs instaurée par Terry Goodkind. Il fait partie des rares auteurs de fantasy de l’ancienne génération ayant mis en place des personnages féminins de pouvoir, qui ne soient ni surpuissants, ni castrateurs pour autant mais qui peuvent revendiquer leur force et qui recherchent avant tout un équilibre avec le pouvoir masculin, comme ce devrait plus souvent être le cas.
Et voilà, notre arc-en-ciel des vacances est complet, ce qui tombe plutôt bien car mes vacances se terminent justement lundi avec un nouveau boulot ! Si l’idée vous a plu, n’hésitez surtout pas à faire part de vos lectures colorées, je serais ravie de voir ça.
J’avais adoré Hernani qui se lit très bien et rapidement pour le coup !
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C’est vrai qu’Hernani est simple et efficace^^
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