N’ayant encore jamais lu de Jack London, j’avais le choix entre deux dans ma bibliothèque : Croc-Blanc ou L’Appel de la forêt. Pour être honnête, je n’ai aucune idée de ce dont traite L’Appel de la forêt – même si, en lisant Croc-Blanc, j’ai commencé à en avoir une bonne idée, forcément -, je me suis donc tournée vers le livre qui me parlait le plus car j’en connais le thème principal – Croc-Blanc, c’est l’histoire d’un loup et c’est déjà un bon début ! – et remettant l’autre livre à plus tard. Je vous propose donc de découvrir ensemble ce grand classique écrit par Jack London prenant place au cœur des immensités neigeuses du grand nord.
En quelques mots, l’histoire est donc celle de Croc-Blanc, animal sauvage dont le père est un loup mort dans sa jeunesse et la mère une chienne qui avait fuit les Hommes lors d’une période de famine. Nous suivons ainsi les pérégrinations de ce jeune loup, qui grandit ans l’espace sauvage mais qui est bien vite récupéré par la civilisation. Passant de maître en maître, Croc-Blanc tente de comprendre le fonctionnement de ces êtres étranges auxquels il prête tous les pouvoirs mais dont il attend une forme de justice qu’il n’obtient pas toujours.
Sauvagerie & rédemption.
Au départ, Croc-Blanc est un jeune louveteau curieux et candide qui ne demande qu’à découvrir le monde. Pourtant, ayant été élevé par sa mère au cœur d’une nature hostile, il va bientôt devenir un objet de méfiance pour les Hommes comme pour les chiens ayant toujours vécu domestiqués. Ainsi, la société humaine tente à tout prix de réfréner les instincts du jeune loup, usant et abusant parfois d’une violence qui n’est pas forcément nécessaire et n’apportant pas toujours la justice que Croc-Blanc attend de leur part. Ce qui fait que son instinct sauvage a toujours tendance à vouloir reprendre le dessus, en réaction à la façon dont le traite la société humaine et non à une nature profondément mauvaise. Cependant, ce texte prend tout son sens lorsque l’allégorie se fait jour et que l’on compare les mésaventures de ce loup maltraité par les Hommes avec la vie d’un homme mis au ban de la société. On se rend compte que la sauvagerie n’est pas un mal inhérent à l’être qui la perpètre mais plutôt une réaction à d’autres formes de sauvagerie qui, elles, sont socialement acceptables et donc qui ne sont pas réprouvées.
Néanmoins, Croc-Blanc nous démontre qu’une rédemption est toujours possible pour peu que la société – ici, personnifiée en un maître meilleur que les autres – soit prête à faire le premier geste envers le réprouvé. En effet, Croc-Blanc n’ayant jamais connu le moindre geste d’amour ou de tendresse, celui-ci s’est enfermé dans une vie d’agressivité qui n’a fait qu’accentuer la mauvaise image que les Hommes avaient de lui ; pourtant, avec de la patience, il finit par accepter qu’une autre vie est possible et s’adoucit jusqu’à s’adapter totalement à la société qui l’avait jusqu’ici traité en paria. Ainsi, Croc-Blanc délivre un beau message positif et plein d’espoir laissant entendre que le changement et le pardon ne sont jamais inenvisageables mais que c’est à la société de l’initier en créant une atmosphère de respect et de confiance mutuels, plus propice à la rédemption que ne l’est la répression aveugle.
En bref :
Dans ce roman, Jack London nous permet de porter sur le monde un autre point de vue : c’est une immersion totale dans la vie sauvage du grand Nord qui nous est proposée à travers les yeux d’un louveteau maltraité par la vie mais on s’aperçoit finalement que ce texte, mis en relation avec les bonnes interrogations, est loin d’être aussi détaché de notre vie quotidienne qu’on pourrait le penser au premier regard et surtout, on se rend compte qu’il met en jeu de réels problèmes de société sur lesquels il nous propose une réflexion intéressante et originale.
J’avais lu l’appel de la forêt en version abrégée quand j’étais petite que j’ai beaucoup aimé et j’ai du coup voulu lire croc-blanc. Je ne sais pas si c’était parce que celui-là n’était pas en version abrégée mais ce fut mon tout premier abandon de livre. Je m’en rappelle encore car cela m’avait choqué à l’époque de ne pas terminer un livre! Je ne me rappelle plus l’âge que j’avais mais j’étais surement trop petite pour lire ce livre. Cependant j’ai toujours eu un bloquage avec ce livre, c’est fou comme les souvenirs d’enfance sont incrustés. Cela dit, ton article est super intéressant et me donne presque envie de ressortir mon tome de Croc-Blanc! 🙂
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Ah je ne sais pas ! Ca vaudrait peut-être le coup de le ressortir, en effet, si tu t’en sens le courage ! Ce que je peux te dire, c’est que la narration change du tout au tout entre les premiers chapitres où l’on suit des hommes et les suivants où on suit Croc-Blanc donc peut-être n’est-ce qu’un « mauvais passage » à endurer ? ^^
En tout cas, c’est très encourageant pour ma future lecture de L’Appel de la forêt, tout ça :p
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Si tu as apprécié cette lecture je te conseil L’appel de la forêt. Il est super !
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Il est en attente de lecture, je pense que je ne tarderai pas car les deux semblent offrir un beau parallèle ! 🙂
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Je me souviens de l’avoir lu au collège.
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J’avais commencé à la lire aussi durant l’enfance, sans le terminer non plus…il va falloir que je m’y remette, surtout que je suis un grand fan des animaux ;), merci pour ce partage
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